À la longue, certaines personnes cesseront de parler de votre enfant. Elles penseront généralement bien faire. Certaines personnes agiront ainsi parce qu’elles ont peur de vous « rappeler » le décès de votre enfant ou « s’ aborder le sujet ». Elles ne se rendent pas compte que le souvenir de votre enfant et vos sentiments de deuil vous habitent constamment, même s’ils ne sont pas au premier plan.

Vous devrez peut-être prendre l’initiative de dire aux gens que c’est important pour vous de parler de votre enfant et que ça vous fait du bien. Peut-être que cela vous aidera et vous réconfortera d’entendre d’autres personnes parler de votre enfant et prononcer son nom. Ne vous gênez pas de dire aux gens ce qu’ils peuvent faire pour vous aider.

Dans les premiers jours qui suivent un décès, les gens veulent aider. Pourquoi ne pas mandater quelqu’un pour faire connaître vos besoins à votre entourage? Vous pourriez dresser une liste des choses dont vous avez besoin ou des tâches que vous aimeriez déléguer aux personnes qui sont prêtes à vous aider. Tâchez d’être précis. Par exemple, si vous aimeriez qu’on vous prépare des repas, indiquez vos allergies et vos préférences alimentaires. Si vous avez besoin d’aide pour les tâches ménagères, indiquez clairement vos besoins (promener le chien, sortir les ordures, aller chercher les enfants à l’école, etc.). Dites aux autres en quoi ils pourraient vous être utiles:

• Dites-leur ce dont vous avez besoin maintenant ET
• Demandez-leur : « Peux-tu me relancer dans quelques mois? » OU
• Demandez-leur de vous recontacter à l’occasion d’un anniversaire, des vacances ou d’autres moments difficiles.

Le deuil est une réaction naturelle à la mort et à la perte. Mais si vous n’arrivez pas à en sortir, si vous faites des cauchemars, si vous ressentez de l’anxiété ou si vous sentez que votre affliction vous empêche de vaquer à vos occupations quotidiennes, alors il faut peut-être aller chercher de l’aide ailleurs. Différentes formes de soutien sont à votre disposition; à vous de choisir celle qui vous convient le mieux. En cas de doute, demandez à l’équipe soignante de votre enfant ou à un autre professionnel de vous aider à choisir parmi ces options:

• Groupes d’entraide : Ces groupes permettent à des personnes qui ont quelque chose en commun de faire connaissance, d’exprimer leurs sentiments et de partager leurs histoires. Certains groupes sont animés par un professionnel ou par un pair mentor formé à cette fin.
• Programmes de jumelage : Certains organismes mettent des personnes endeuillées en relation les unes avec les autres. Les personnes jumelées peuvent avoir des profils très semblables (âge des enfants, maladie, etc.) ou avoir vécu des expériences très différentes, mais être néanmoins capables de se comprendre.
• Conseillers ou thérapeutes : Certaines personnes préfèrent parler en privé avec un professionnel dont il n’est pas nécessaire de préserver les sentiments, qui propose des méthodes qui ont fait leurs preuves avec d’autres parents, bref, qui peut vous aider.
• Famille ou amis proches : Certaines personnes se sentent plus à l’aise de parler avec quelqu’un qu’elles connaissent déjà et qui sait ce vit leur famille.
• Forums et groupes d’entraide en ligne : Il existe des sites où vous pouvez échanger à votre rythme, quand vous le voulez, depuis la maison ou le travail. Certains sont dirigés par un modérateur formé à cette fin.

La formule qui vous convient peut ne pas convenir à d’autres membres de votre famille. Le type de soutien dont vous avez besoin changera probablement avec le temps. Rien ne vous empêche d’essayer quelque chose une ou deux fois et d’essayer autre chose (ou quelqu’un d’autre) si vous ne vous sentez pas à l’aise.

Voir aussi : 

• Deuildesenfants.ca - Portail palliatif canadien
• Mondeuil.ca - Portail palliatif canadien